Le Parlement européen a adopté aujourd’hui deux textes visant à lutter efficacement contre le terrorisme, notamment par la définition de nouvelles infractions d’une part, et par le contrôle systématique aux frontières extérieures de l’Union européenne d’autre part.
Bon nombre des auteurs des attentats qui ont ensanglanté nos pays ont été formés à l’étranger et sont rentrés en traversant la frontière extérieure. Il reste en Irak et en Syrie quelque 2 500 combattants européens, qui reviendront forcément en Europe au fur et à mesure du recul de Daesh. Dans ces conditions, c’est une nécessité impérieuse de procéder à des contrôles systématiques pour diminuer les risques d’attentats. Cela dit, je veux souligner le corollaire obligatoire de ces contrôles systématiques : les Etats membres doivent communiquer les informations qu’ils détiennent sur les personnes suspectées de terrorisme, afin que ces informations soient disponibles pour les gardes-frontières. Si ce n’est pas le cas, les contrôles renforcés seront un épouvantail inutile et coûteux et une vraie fable médiatique.