Intervenant aujourd’hui à Strasbourg, lors du débat en session plénière du Parlement européen consacré aux orientations budgétaires pour 2016, j’ai rappelé ma conviction qu’il est nécessaire de donner la priorité à l’investissement si nous voulons stimuler la croissance et l’emploi en Europe. C’est le plus grand défi actuel !
Je constate que nous sommes dans un momentum favorable puisque trois dispositifs complémentaires vont conjuguer leurs effets positifs au cours de l’année 2016 :
1. Le plan « Quantitative Easing » mis en place par la Banque Centrale Européenne (BCE) et grâce auquel, d’ici à septembre 2016, un montant de 60 milliards d’euros mensuels pourra se déporter des obligations souveraines vers des actifs productifs. Au total, un flux de 1140 milliards d’euros sera libéré pour la croissance et l’emploi.
2. Le Plan Juncker et ses 315 milliards d’euros. Il atteindra sa vitesse de croisière en 2016. A ce sujet, je veux insister sur le fait que le budget de l’UE devra mettre à disposition de ce plan les 8 milliards d’euros nécessaires au provisionnement de la garantie.
3. Le budget de l’UE : ce budget est un budget d’investissement. A ce titre, il doit aussi stimuler la recherche et l’innovation. Et, en 2016, 3ème année du cadre, les programmes opérationnels approuvés seront effectivement en cours de réalisation, avec leurs effets positifs pour la croissance et pour l’emploi.
La lumière commence à poindre au bout du tunnel.
J’ai clôturé mon intervention en insistant sur l’absolue nécessité de régler le problème des impayés. Ce mauvais scénario a assez duré.