Intervention en séance plénière / Strasbourg, 2 février 2016
Discussion commune :
– Urgence des réfugiés, contrôle aux frontières extérieures et avenir de Schengen
– Respect du principe international de non-refoulement
– Financement du mécanisme d’aide aux réfugiés en Turquie
– Recrudescence de la haine et de la violence racistes à l’égard des réfugiés et des migrants en Europe
Face à la crise des réfugiés, nous devons trouver des réponses communes et efficaces. Mais si l’on regarde la vérité en face, on réalise qu’il n’y a pas de gestion commune des frontières communes. Il faut changer cela.
A la vérité, la suppression des contrôles aux frontières intérieures est suspendue dans un nombre croissant de pays. Il faut arrêter ce mécanisme.
A la vérité, le plan de répartition des réfugiés est aujourd’hui une farce triste. Il faut mettre fin à ce plan ou le rendre efficace.
A la vérité et malgré la promesse d’un premier chèque de 3 milliards d’euros, la Turquie ne contrôle toujours pas ses frontières maritimes et laisse une mafia de passeurs développer une véritable industrie. Il faut cesser de jouer la danse du ventre devant Erdogan et lui parler sur un autre ton.
A la vérité, malgré le lancement des hotspots et de l’enregistrement, les migrants dits économiques sont laissés dans la nature, d’où ils iront grossir, demain, les rangs des illégaux dans l’un ou l’autre pays. Il faut des centres d’accueil dans les hotspots.
A la vérité, la politique de retours est un mirage. Il faut l’organiser.
Il y a urgence. Nous avons besoin d’un sursaut européen.