« La priorité des priorités c’est de recréer de la croissance pour créer des emplois et, parallèlement et de manière équilibrée, de continuer à assainir les finances publiques ».
Extraits de l’interview de Gérard Deprez par Bertrand Henne
Aujourd’hui et depuis longtemps, le père et la mère n’ont pas le choix. On a vécu comme cela pendant des siècles et cela ne semblait poser de problème à personne. Or, avec ce projet de loi, quatre possibilités vont s’offrir aux parents : le nom du père, le nom de la mère, le nom du père et de la mère ou le nom de la mère et du père. Bref, au bout de quelques générations, cela va faire un solide fouillis généalogique. Ce qui va poser problème pour tous les actes juridiques.
Par ailleurs, s’il n’y a pas d’accord entre les parents, c’est le nom du père qui s’impose et donc, il suffit que le père dise ‘Je ne suis pas d’accord’, pour que ce soit son nom qui s’impose. Cela veut dire quoi ? Cela veut dire qu’avant personne n’avait le choix. Maintenant, il y a théoriquement un choix, mais le père à un droit de veto.
Où est le progrès si on donne un droit de veto au père ?
Vouloir régler ce problème à ce rythme, dans cette espèce de cafouillage parlementaire, objectivement, cela ne se justifie pas.
Il ne s’agit pas d’interdire les grèves sauvages, d’ailleurs les syndicats ne sont même pas capables de les interdire alors que c’est leurs membres qui les pratiquent dans un certain nombre de cas. Je trouve que la grève sauvage, ce n’est pas dans les procédures, c’est une technique dans laquelle on prend sans préavis les gens en otage. Cela contribue à donner une mauvaise image des transports publics. Il faut dissuader cela et c’est l’esprit de la proposition qui prévoit une pénalisation de ceux qui en sont les auteurs.
Soyons clairs, pour le MR, on vient de finaliser la sixième réforme de l’Etat, il est question de la mettre en œuvre. On aura besoin de la prochaine législature pour la mettre en œuvre et d’ailleurs certains disent que certains gouvernements n’ont pas fait beaucoup d’efforts pour créer les conditions dans lesquelles elle pourrait être mise en œuvre dans de bonnes conditions. Je n’en dis pas plus. La priorité des priorités c’est de recréer de la croissance pour créer des emplois et, parallèlement et de manière équilibrée, de continuer à assainir les finances publiques pour que la charge de la dette n’écrase pas toutes volontés de faire quelque chose de positif.
L’approche du Mr en matière de réforme fiscale qui dit : travaillons sur la quotité exonérée d’impôts jusqu’à un certain niveau, de manière telle que ce soient les bas et les moyens revenus qui en profitent, tous les partis sont d’accord là-dessus. Tout le monde est d’accord pour dire que c’est sur cette base-là qu’on va travailler. Je constate que le MR a donné le ton et il a donné l’angle par lequel on va fera la prochaine réforme fiscale. Au-delà de la polémique concernant les chiffres, les économistes les plus sérieux vous diront que vous ne pouvez pas évaluer une réforme fiscale tant que vous n’avez pas évalué les effets retours, c’est-à-dire les effets positifs qui vont découler du fait qu’on va donner un pouvoir d’achat supplémentaire à un certain nombre de catégories professionnelles.
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