Le temps est révolu où il était possible à une seule personne ou à quelques-uns – soit qu’elles en aient eu la légitimité soit qu’elles l’aient imposé par la brutalité – d’engager de manière durable le destin de tout un peuple. Dans une société démocratique adulte, il est exclu de mettre tout un peuple en mouvement par le seul effet de mots d’ordre ou de décrets venus d’en haut.
Le redressement de la Wallonie, le déploiement de Bruxelles, l’élan solidaire de tous les francophones reposent dans les mains de toutes celles et de tous ceux qui vivent dans nos régions et qui refusent de baisser les bras.
Pourles réunir, notre stratégie comporte deux axes distincts mais complémentaires: la création du Mouvement des Citoyens pour le Changement, et la fédération des forces du changement.
A toutes celles et à tous ceux qui veulent que les choses changent, nous lançons un appel à nous rejoindre au sein du Mouvement des Citoyens pour le Changement.
Le Mouvement des Citoyens pour le Changement veut être un lieu de rassemblement de citoyens et de citoyennes libres, égaux, et fraternels. Il veut rassembler toutes celles et tous ceux qui partagent l’ambition de concevoir d’abord, de mettre en oeuvre ensuite, le projet commun de salut public que la gravité de la situation actuelle rend à la fois urgent et nécessaire.
Le Mouvement des Citoyens pour le Changement n’est pas un parti politique au sens traditionnel du terme. Il n’entend pas enrôler les gens dans une structure hiérarchisée et disciplinaire où la liberté d’expression doit s’effacer devant la proclamation du mot d’ordre. Il refuse d’entrer dans le système où la carte d’affiliation est tout autant sinon davantage un passeport pour la nomination ou la promotion plutôt que l’expression d’une conviction personnelle. Il s’interdit de créer ou d’entretenir des structures ou des organismes destinés à « caser » les siens ou à prendre sa part du butin commun.
Par nature, le Mouvement des Citoyens pour le Changement est ouvert et pluraliste. Il s’adresse à tous les citoyens, à toutes le citoyennes vivant en Wallonie et à Bruxelles, sans considération d’âge, de sexe, d’origine, de condition, de conviction religieuse ou philosophique.
Il s’adresse aussi bien aux chrétiens qu’aux laïcs pour autant qu’ils se respectent mutuellement et qu’ils soient convaincus que leur responsabilité de citoyen ne peut pas se limiter à défendre les intérêts des organisations qui leur sont proches mais leur enjoint à prendre à bras le corps les problèmes de tous.
Il s’adresse tout autant aux belges de souche, qu’aux nouveaux belges, aux résidents de toute origine ou confession qui ont choisi de lier leur destin au nôtre et qui sont déjà devenus ou deviendront demain, eux-mêmes ou leur descendance, des nôtres à part entière.
Il entend accueillir, sur un même pied, celles et ceux qui sont déjà engagés dans l’action politique et se sentent à l’étroit dans les appareils existants, de même que tous les autres, réfractaires au système actuel, qui aspirent à l’air plus vif du changement.
Le Mouvement des Citoyens pour le Changement ne veut être ni une forteresse de partisans, ni un îlot d’intellectuels marginaux.
Son objectif, c’est le changement. Sa stratégie, c’est le rassemblement.
C’est pourquoi, il affirme expressément sa volonté de travailler au regroupement de toutes les forces décidées à mettre fin à l’hégémonie socialiste dans le Sud du pays et de supplanter démocratiquement les tenants du repli, de la bureaucratie et des droits acquis.
Fédérer les forces du changement est au coeur de notre stratégie.
Cette fédération – dont les modalités d’organisation restent à inventer et à négocier – doit viser à réussir la mobilisation et la synthèse de plusieurs courants de pensée que l’histoire de notre pays a divisés et qu’il importe aujourd’hui de réunir :
La synthèse de ces courants d’idées ne se fera pas en un jour. Elle se construira au fil du temps, dans l’action commune au service de l’intérêt général.
Cette nouvelle configuration politique a, par définition, une vocation majoritaire. L’Histoire nous apprend qu’il n’y a pas de grand changement possible sans la création d’un grand rassemblement pour le concevoir et sans la durée pour le mettre en oeuvre.