Ce 9 juillet, le Parlement européen réuni en session plénière à Strasbourg a adopté sa résolution sur le programme européen en matière de sécurité. Un texte présenté par la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, pour lequel j’étais rapporteur fictif ALDE.
Au cours du débat qui a précédé le vote, je suis intervenu pour dire combien j’estime important que le Parlement européen exprime une position forte et courageuse en faveur de la sécurité des citoyens.
Ce n’est pas la peur qui nous guide. C’est la responsabilité qui nous guide.
Je salue la création du centre de lutte contre le terrorisme d’Europol qui, je l’espère, sera effectivement opérationnel dès le 1er janvier 2016.
J’insiste sur la nécessité de fournir à Europol les moyens financiers nécessaires à l’accomplissement de ses tâches additionnelles.
Je demande l’inscription obligatoire des personnes suspectées de terrorisme dans le SIS (Système d’Information Schengen), ainsi que l’harmonisation des critères de signalement.
Je demande également que tous les Etats membres organisent l’accès de leurs gardes-frontières au système d’information Europol qui contient des milliers de noms de personnes suspectées de terrorisme.
Je demande que tout nouvel outil européen en matière de sécurité inclue nécessairement des mécanismes contraignants de partage d’informations et de coopération entre Etats membres, tout cela en respectant les droits fondamentaux des citoyens et les principes de nécessité, de proportionnalité et de légalité.
Je souhaite également faire une réflexion prospective. La Commission a parlé de l’intérêt de la Commission d’organiser un forum où tous les acteurs vont discuter de la stratégie nécessaire. Ce forum fournira des informations… mais qui les mettra en oeuvre ?
Ma conviction est qu’il serait nécessaire que tout comme nous avons un(e) responsable chargé de la sécurité extérieure de l’UE, nous disposions également de quelqu’un qui assume la responsabilité de la sécurité intérieure.
Aujourd’hui, qui agit vraiment au nom de l’Union européenne et des Etats membres auprès de Twitter, de Google, de Facebook, quand il s’agit de discuter du retrait de contenus à caractère terroriste ? Qui est responsable du management du système d’information Schengen ? Qui prend les orientations stratégique coordonnant l’action des Etats membres, de la Commission, des différentes agences et des différents services dans le domaine de la sécurité ?
Ma conviction est que pour faire face aux menaces devant lesquelles nous nous trouvons, il faudra prendre des décisions pour améliorer notre système.