Alors que ce 25 novembre, au Parlement européen, se tient un débat consacré aux attentats terroristes du 13 novembre à Paris, aux mesures qui ont suivi et aux conclusions du Conseil Justice et Affaires intérieures du 20 novembre, je suis intervenu hier soir dans le cadre de la discussion de la résolution qui sera voté aujourd’hui sur la prévention de la radicalisation et du recrutement de citoyens de l’UE par des organisations terroristes.
J’ai salué le rapport de Mme Dati qui me semble être une bonne synthèse des propositions des groupes politiques et une bonne base de travail pour lutter contre la radicalisation. J’ai également profité de l’occasion pour rappeler que notre pays vit un moment particulièrement difficile, que nous apprécions la solidarité des autres pays européens mais qu’à titre personnel, je suis excédé par ce que je lis et entends à propos de mon pays et en particulier de la commune de Molenbeek. Je reconnais certaines faiblesses de mon pays, mais je refuse de faire de la seule commune de Molenbeek le centre unique européen de production de djihadistes.
L’auteur du seul attentat qui a été commis sur le territoire belge était un ressortissant français. Parmi les terroristes qui ont commis les attentats de Paris, certains viennent de Syrie et ont d’autres nationalités. Ce ne sont pas non plus des gens de Molenbeek qui ont tué à New York, à Londres, à Madrid, au Liban et ailleurs.
Le terrorisme est une multinationale. La Belgique n’est pas la seule fabrique de djihadistes. Il fallait que je le dise à mes collègues du Parlement européen. Il n’est malheureusement pas toujours évident de dire tout ce que l’on souhaite dire dans le temps imparti (en l’occurrence, 1 minute) mais j’aurai certainement l’occasion d’étoffer mon propos dans le cadre du débat auquel je participerai le 25 novembre sur France Culture, de 18h20 à 19h, dans l’émission « Du grain à moudre ».