Progrès réalisés dans la mise en oeuvre des mesures de sécurité intérieure de l’UE et défis actuels

Ce 25 octobre, les députés ont débattu des développements dans le domaine de la sécurité, notamment de l’amélioration de l’interopérabilité des bases de données et de l’échange de données, de la prévention de la radicalisation et de l’application de nouvelles règles relatives aux données des dossiers passagers (PNR), avec le Conseil et les commissaires Dimitris Avramopoulos et Julian King.

Comme je l’ai expliqué en séance plénière du Parlement européen, voici les 5 défis qui me semblent prioritaires :

1. Il y a d’abord l’impérieuse nécessité d’assurer l’interopérabilité des nombreuses banques de données que nous avons créées. Sans cette interopérabilité, c’est de l’argent perdu.

2. Il faut que les Etats membres (EM) respectent leurs engagements. C’est un véritable scandale qu’il n’y ait à ce jour qu’un seul EM qui ait un PNR pleinement opérationnel (d’autant plus que le paradoxe veut que cet EM soit le Royaume-Uni, qui va quitter l’UE).

3. Alors que le Parlement proposait un échange de données obligatoire des données PNR, les EM ont préféré n’échanger que les données qu’ils jugent pertinentes. Si les données concernant le terrorisme ne sont pas pertinentes en matière de sécurité, quelles sont les données qui seront jugées pertinentes ?

4. Vu le nombre de terroristes qui sont des citoyens de l’UE, il est nécessaire de renforcer les vérifications aux frontières extérieures. Ces contrôles sont d’autant plus nécessaires que l’on constate une augmentation de l’utilisation de fausses cartes d’identité. A ce propos, j’attends avec impatience une proposition de la Commission européenne visant à l’harmonisation des éléments de sécurité des documents d’identité.

5. D’après mes informations, la Commission va prochainement proposer une modification du règlement concernant le système d’information Schengen. Ce sera l’occasion impérieuse d’améliorer la précision des signalements des personnes suspectées de terrorisme.