Lors de la dernière session plénière de Strasbourg (9-12 février 2015), le Parlement européen a voté une résolution appelant la Commission européenne à présenter des propositions législatives afin de rendre obligatoire la mention de l’origine de la viande utilisée dans les aliments transformés.
Cette résolution vise à étendre le système qui existe déjà pour la viande bovine fraîche et qui sera étendu à toutes les viandes fraîches à partir d’avril 2015. Cette mesure répond à une forte demande des citoyens. Elle est parfaitement légitime. Il est plus que temps de lever le mystère qui entoure l’origine de la viande dans les plats préparés vendus dans l’UE (souvenez-vous du scandale des lasagnes à la viande de cheval).
En décembre 2013, la Commission européenne avait soumis un rapport sur les conséquences éventuelles d’un étiquetage obligatoire du pays d’origine ou du lieu de provenance de la viande utilisée comme ingrédient. Elle évaluait le coût de cet étiquetage à un surcoût de 15 à 50% (une évaluation radicalement contestée de divers côtés) et ne proposait pas de solution législative mais avançait, comme alternative possible, un étiquetage labellisé UE/non-UE annoncé comme moins coûteux.
La résolution votée en février par le Parlement européen donne suite au contenu de ce rapport et aux chiffres avancés la Commission. Le Parlement demande donc à la Commission de réexaminer les coûts de l’étiquetage tout en tenant comptes des aspects pratiques de sa mise en place. Une étude d’impact devra être réalisée mais l’objectif est limpide : il faut que les consommateurs sachent ce qu’ils mangent !