C’était-il y’a un an jour pour jour, le naufrage d’un bateau de migrants à Lampedusa, qui avait couté la vie à plus de 360 personnes.
D’après le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), 130 000 personnes sont arrivés en Europe par la mer depuis janvier 2014, soit déjà plus de deux fois plus que pendant toute l’année 2013.
Avec le récent naufrage d’un bateau au large de la Libye, le nombre de migrants morts ou disparus en mer cette année approche les 3 000, soit déjà près de quatre fois le bilan de 2013, estimé à 700 morts, selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OMI)
L’Europe ne peut pas être une forteresse. Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur ce drame humanitaire à nos frontières.
Nous devons certes mener une politique de migration ambitieuse qui attire les talents dont nous avons besoin. Mais nous devons également respecter nos engagements internationaux et permettre à ceux qui subissent de réelles persécutions de trouver refuge dans notre espace de liberté, de sécurité et de justice.
Or comment un demandeur d’asile peut-il demander notre protection internationale si aucune voie légale ne lui permet d’atteindre nos frontières ?
Comment pouvons-nous renforcer le contrôle de frontières extérieures en Méditerranée et mener une politique plus stricte contre l’immigration illégale si nous ne laissons aucune possibilité d’entrer légalement sur le territoire de l’UE ?
La Commission des Libertés va très prochainement se pencher sur la révision du Code des visas proposé par la Commission. Ce doit être l’occasion de mener un réel débat sur la création d’un Visa Humanitaire Schengen permettant à ceux qui cherchent notre protection de la demander par la voie de services diplomatiques de l’UE et avec la participation des États Membres et la collaboration du Bureau européen d’appui en matière d’asile.