Un mois après les terribles attaques terroristes de Paris, le Parlement européen vient d’adopter à une large majorité une résolution sur les mesures de lutte contre le terrorisme. L’adoption à une large majorité d’un amendement appelant mettre tout en œuvre pour finaliser la directive PNR de l’Union d’ici la fin de l’année est une bonne nouvelle.
Gérard DEPREZ, Ministre d’État en Belgique et membre de la Commission Libertés Civiles, Justice et Affaires Intérieures du Parlement européen, déclare : la réponse de l’Europe doit être à la hauteur de la gravité des menaces. Je me réjouis de l’accord de principe donné par le Parlement à l’instauration d’un PNR européen. D’autres mesures doivent également être mises en œuvre à bref délai : le renforcement des contrôles aux frontières extérieures de Schengen y compris pour les citoyens de l’Union, des moyens accrus attribués à Europol pour lutter contre le terrorisme et plus particulièrement contre la propagande islamiste sur internet, l’échange obligatoire entre États membres d’informations sur les Djihadistes.
Pour Marielle de SARNEZ, présidente de la délégation française du groupe de l’ADLE : C’est un signal fort que nous donnons aujourd’hui en tant que co-législateur et nous n’en attendions d’ailleurs pas moins du Parlement européen alors que les chefs d’État et de gouvernement se réuniront demain lors d’un Conseil européen consacré pour partie aux mesures à prendre pour lutter contre le terrorisme. La réponse de l’Europe doit être une réponse de fermeté dans le cadre naturel de notre état de droit. Mise en place d’un PNR européen, renforcement des pouvoirs d’Europol et d’Eurojust, création d’un procureur européen, mise en place d’un contrôle systématique aux frontières extérieures de Schengen, l’Europe doit se doter de tous les moyens nécessaires pour lutter efficacement contre le terrorisme.
Nathalie GRIESBECK, députée européenne et membre de la Commission Libertés Civiles, Justice et Affaires Intérieures du Parlement européen poursuit : Il y a deux urgences : premièrement, améliorer le fonctionnement de l’arsenal d’outils dont l’Union européenne dispose déjà en matière de lutte contre le terrorisme et surtout améliorer l’échange d’informations entre États membres, qui a tant fait défaut lors des attentats ; deuxièmement, se doter de nouveaux outils pour répondre pleinement à la menace : un PNR européen et un véritable parquet européen compétent pour la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme que nous appelons de nos voeux depuis plusieurs années.